Qui sont les coyotes ?

Autant commencer par là.

Vénérés par de nombreuses tribus indiennes nord américaines comme de puissants esprits, les coyotes sont les farceurs de la prairie, tantôt rusés et adroits, tantôt stupides et gauches.
Les attitudes du chat, l'intelligence et la fidélite du chien... Capables du pire comme du meilleur.

Tout le temps entre deux mondes, survivant cachés, constamment menacés.

Voilà pourquoi j'ai choisi cet animal pour représenter ce que nous sommes: des adultes à part. Certains nous disent surdoués, à haut potentiel (voire très haut), précoces, etc. Mais ces définitions ne sont pas à même de nous identifier de par leurs imperfections intrinsèques. 

Le but de ce blog est de pouvoir échanger entre adultes et anciens enfants dont le QI a été mesuré et considéré comme suffisamment (ou trop) élevé, mais il est aussi ouvert à tous ceux qui pourront s'y reconnaître et pourquoi pas aux parents coyotes, géniteurs de petits coyotes.

Car nous sommes différents. Nous ne pensons pas comme la majorité, qui ne nous comprend pas plus que nous la comprenons, et parfois pas plus que nous nous comprenons nous-mêmes. Différents toujours, supérieurs parfois, inférieurs aussi.

Quelques rappels ?


Les coyotes ont  de plus « hautes potentialités » dans le traitement de l’information.

Ce haut potentiel de perception et de traitement des stimuli, tant externes qu’internes, engendre des conséquences plus ou moins gênantes ou favorables selon les cas et les contextes rencontrés. Ainsi il n’est pas rare de voir chez des traits de comportement et des réactions particulières en proportions variées marquées par l’hyperlucidité, l’hypervigilance, l’hypersensibilité, l’hyperesthésie, la dramatisation et l’hyperassociationnisme (que du hyper).

De ces caractéristiques découle une tendance générale à compliquer le traitement de l’information. Une forte impatience et parfois une nette intolérance à la frustration nous entraîne vers la stratégie du moindre effort (ou optimisation).

S’ajoute à ces traits dominants une prudence excessive générant fatigue doublée d’un vécu d’ennui faute de suffisamment de stimulation intellectuelle. Toutes ces manières d’être, plus ou moins associées en proportions variées, ne sont, répétons-le avec insistance, qu’un ensemble de signes évocateurs de précocité intellectuelle et ne représentent aucunement une clinique spécifique car toutes ces attitudes peuvent se rencontrer également chez les non-coyotes.

Cette notion de traitement endogène et exogène de l’information au caractère excessif, compliqué ou saugrenu, représente pour le psychisme des coyotes un véritable « bombardement » de données disparates et anxiogènes qui les obligent sans cesse à penser et à tenter d’organiser la profusion des stimuli venant tant de leurs mondes externe qu’interne sous forme d’idées, de sensations ou de sentiments qui sont le plus souvent contradictoires, sans fondements ou sans liens avec la réalité des choses et des êtres. Seule la réclusion au fond de notre tanière permet de clamer le flux extérieur, et encore, il y a bien assez à faire avec ce que nous avons en nous.

On pourrait dire à ce niveau que le trop d’intelligence et de sensibilité, loin d’être un avantage, entrave sensiblement voire fortement la capacité de discrimination de l’information pertinente au sein d’un fouillis d’informations contextuelles. Le coyote peut se trouver perturbé par l’intonation ou la mimique d’un collègue ou d'un supérieur comme il peut s’embrouiller devant un mot ou un énoncé très simple dont il perçoit les multiples sens possibles (qu’on appelle polysémie). Ni pires ni meilleurs, les coyotes sont essentiellement différents et se distinguent des autres adultes par leur sensibilité, leurs performances et contre-performances.

Comparés aux autres habitants de la praire, ils paraissent tout simplement différents du fait de certaines caractéristiques fonctionnelles, affectives et comportementales qu’il faut savoir repérer, accepter et encadrer. Leurs proches  ne peuvent pas toujours les saisir correctement dans leur complexité et leurs réactions. On ne peut donc pas se mêler aux autres sans risquer souffrance et incompréhension (mutuelle).

Je fais tout de même le pari que nous pouvons au moins nous comprendre entre nous, mais qui peut le dire ?

Ce blog est pour vous, les commentaires ne seront modérés qu'a posteriori (cf la charte du blog). Il est un peu le pendant des "tribulations d'un petit zèbre" à qui je rends hommage.

Bonne ballade sur les terres sacrées !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire